Le refuge d'Iparla (Roman)

Publié le par KNTHMH

Eric Mailharrancin (chez ELKAR)
ISBN 2-913156-77-0

couverture: Esteban Montorio
Photo: Miguel Angulo
2006

Edition Elkarlanean collection Elez

36 Rue des Cordeliers
64100 Bayonne

tel: 05 59 59 63

Critique: (KNTHMH)
Ce roman, impécablement documenté, aborde avec simplicité et naturel l'essentiel de la vie basque actuelle.
C'est également une histoire qui tient le lecteur en haleine. Au gré d'évènements, de rencontres, d'histoires d'amour qui se font et se défond, les drames se nouent, la tension monte jusqu'à son paroxysme.
Nul n'est à l'abri du cauchemar, personne n'est tout blanc, ou tout noir.
Impossible de camper sur ses positions, les idées toutes faites ne sunsistent pas au contact d'une réalité explosive.
La "copie" est sans cesse à revoir.

Pour être fictive cette narration est cependant le fidèle témoin des lieux, atmosphères, activités, préoccupations de cette région telle que je la connais moi-même, l'exact reflet de ce que nous y vivons ou y avons vécu il y a encore quelques mois. L'exact reflet de nos préoccupations toujours actuelles.

Ecrit par un enseignant, dont c'est le premier roman, on y retrouve également le milieu éducatif. Beaucoup de thèmes évoqués ou abordés en font un instrument privilégié d'éveil au respect de soi, d'autrui, des divergeances et différences.
Dignité et réhabilitation sont deux mots qui me viennent spontannément à son propos.

Bien entendu, il est question de lutte et de militantisme.
Quelques fortes leçons développées:

-Aucune lutte ne supporte improvisation, amateurisme, coup de tête, individualisme, nervosité, perte de contrôle de soi.
-Un militant reste militant, au soleil, à l'ombre, libre ou en prison, il s'adapte afin de lutter pour la justice et contre l'intolérable, pour de meilleures conditions, où qu'il se trouve. Le désespoir ne saurait être sa motivation, mais l'action solidaire et utile à ses "frères", ses semblables.
-L'héroïsme se conjugue souvent avec la solitude, il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir être héroïque, serait-ce souhaitable,? il y a bien des façons de servir justement une cause.
-Pour mener à bien sa vie, ses projets, toute action à long terme, il est nécessaire d'être souple, de savoir s'adapter aux circonstances, aux personnes, à la culture, au terrain.
-La vie n'est pas monolythe, elle appartient aux persévérants, aux respectueux, aux artisans d'union, de dialogue, d'unité pacifique.

Un roman que je recommande à toute personne désireuse de pénétrer la beauté, les secrets, les préoccupations et les enjeux du pays basque à la suite de Nicolas, Pantxika, Patxi, Xabi, Mikel, mais également à toute personne désireuse de s'ouvrir et de grandir.

Tahheyyat, 22 août 06

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BANDE ANNONCE

Là, je vous propose quelque chose:  (Après l'avoir lu en entier , j'ai ouvert le livre au hasard en allant du début vers la fin, et j'ai recopié de très courts extraits à chacun des endroits ouverts, là où mes yeux se posaient  lorsque je les ouvrais.
Voici donc cette bande annonce composée de "clips" aléatoires:

Soudain, il craqua, il n'était pas venu aux fêtes de Bayonne pour regarder sa soeur se trémousser avec des puceaux boutonneux! Il éprouva le besoin irrépressible de fuir ce bal et de se plonger dans la folie des rues du Petit Bayonne.
p 49

Pour la première fois de sa vie, il s'était préoccupé de donner du plaisir, faute de pouvoir en prendre. Avec surprise, il constatait qu'Elodie était aussi comblée que s'il lui avait fait l'amour de manière classique, comme si la pénétration avait finalement peu d'importance!
p 98

-Tu penses vraiment qu'on va m'interroger?
-Je n'en sais rien mais, comme nous, il faut que tu t'y prépares. Je suis désolée de t'avoir entraîné dans cette histoire.
p 105

Dehors, le vent était si fort qu'ils avaient du mal à rester debout. Nicolas fut saisi par le froid. Il ne voyait rien car la pluie lui cinglait le visage et lui piquait les yeux. Pendant toute la descente, il s'accrocha à la main de Pantxika comme à une bouée de sauvetage. Sa sérénité le désarmait: elle progressait avec une tranquille assurance, sans jamais craindre le danger.
p 174

Jacques donna le signal du départ. Nicolas n'eut même pas besoin de prendre d'élan. Les roues du chariot étaient bien graissées et le caddie, entraîné par la descente, prit rapidelment de la vitesse.
"C'est génial, s'exclama Jacques. Plus vite! Encore plus vite!"
p 269

Comme souvent quand il se sentait mal, il éprouva une impérieuse envie de boire. Lorsque la femme de service vient bébarrasser son plateau, il lui demanda timidement une carafe de vin. L'employée refusa. Elle avait reçu l'ordre formel de ne pas lui donner d'alcool, même un simple verre de vin lui était interdit.
p 280

D'après les sources policières, un terroriste a péri dans l'explosion, déchiqueté par la charge qu'il manipulait. Son identification risque d'être difficile, des restes humains ayant été retrouvés sur plusieurs centaines de mètres à la ronde.
p 345

"Au-delà de la barrière de sécurité, les maisons avaient toutes les volets clos à cinq heures du soir. Ces résidences étaient vides et inutiles. A côté de ça, les jeunes ne trouvent pas de logement parce que les loyers sont trop élevés. Ca ma scandalisée."
p 364

"Fleury ne correspond pas du tout à l'image que je me faisais de la prison. J'imaginais un univers clos et désert, je me suis retrouvé dans une véritable ville grouillante de monde. C'est immense, des gens pressés se croisent partout, des avocats, des familles, des gardiens ou des journalistes. C'est une véritable ruche. Un maton m'a dit qu'il y avait quatre mille prisonniers et mille gardiens. Tu imagines!"
p 387

Pendant la journée, le travail lui permettait d'oublier ses soucis. C'était la période du bac et il était mobilisé en permanence de huit heures à dix-neuf heures au secrétariat des examens. Inlassablement, il comptait et recomptait les copies, les classait par lots et les mettait sous enveloppe avant de les expédier au rectorat.
p 403

Il s'en voulut aussitôt de sa curiosité déplacée et s'empressa de remettre l'enveloppe dans le tiroir. C'est alors que son oeil tomba par hasard sur la mention Fleury-Mérogis, écrite en lettre capitale au dos de l'enveloppe. Son sang ne fit qu'un tour.
p 417

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Le refuge d'Iparla, première de couverture

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Deuxième de couverture, l'auteur photographié par Laurea Mailharrancin

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Quatrième de couverture, un petit résumé pour "mettre en bouche"

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Si vous voulez découvrir Bidarray et les crêtes d'Iparla

Compléments au roman, au point de vue randonnée et faune

RANDONNEES

Bidarray: En Basque Bidarre, selon Orpustan, viendrait du composé «bide-arrai» chemin dans les épineux

Les crêtes d'Iparla : une superbe boucle dans un paysage impressionnant où l'on chemine sur une crête dominant un vaste amphithéâtre, paradis des vautours

Premier parcours: (depuis Baïgorri)

Accès
Depuis Baigori, suivre la D948 vers le nord. 2 km après utiliser une petite route sur la gauche. 600 mètres plus loin prendre à gauche puis à droite à l'embranchement suivant.
On franchit un petit pont et on neprend pas la route qui monte vers Urdos.
Passer de nouveau sur un pont et suivre la route jusqu'à une bifurcation : suivre la direction dela Bastide.
On arrive à un petit parking où des panneaux vert indiquent où se garer.

Itinéraire
Utiliser la piste qui va vers le Nord Ouest.
Après une quinzaine de minutes on atteint un embranchement. Prendre la route de droite (le retour se fera par le sentier de gauche). Le sentier est évident et suit le ruisseau.
On passe une passerelle et on atteint une autre bifurcation: prendre à droite. Suivre ensuite le chemin qui va vers le Nord Est.
Juste avant le col de Galarzé (604 m), suivre le chemin qui monte vers la gauche en suivant une cloture. En 15 minutes on arrive à une bergerie. On suit alors un étroit sentier qui part à flanc vers le Nord Ouest et qui peut être impressionant pour les gens qui ont le vertige.
On atteint un pierrier qu'il va falloir remonter jusqu'à une cloture. Passer la cloture et continuer à monter tout droit. Attention dans cette partie si le sol est glissant.
Environ 1h30 après le départ on atteint le col frontière à 950 m (appelé Crête d'Iparla).Suivre le sentier qui monte vers la gauche (il s'agit du GR10). On atteint le pic d'Iparla(1044 m) en une vingtaine de minutes.

Retour
Depuis le pic continuer le sentier vers le sud. Le chemin est évident jusqu'au col d'Harrieta (808 m) indiqué par un panneau.
Prendre versla gauche un sentier qui descend vers le Nord jusqu'au col de Larrarté.
Suivre ensuite la piste goudronnée qui remonte vers la gauche puis rejoint un sentier qui nous emmène jusqu'à la première bifurcation de l'itinéraire de montée.
Prendre à droite pour rejoindre la voiture.

Deuxième parcours: (depuis Bidarray)

durée A/R : 3h30

Difficulté : randonnée facile, mais qui peut être exposée en cas de mauvaise visibilité (pentes fortes sur le versant est)

Le chemin est celui du GR10 en partant de Bidarray (150 m).
Les marquages blanc et rouge sont suffisamment nombreux pour éviter de se perdre.
Laisser la voiture sur le parking situé en face du gîte d'étape d'Aunamendy. Poursuivre la route et laisser un embranchement partir sur la gauche au bout d'une centaine de mètres. Continuer la route réservée aux riverains sur 300m environ, prendre la bifurcation à droite juste après la maison Nicolassenea.
La route monte , puis tourne à gauche juste au niveau d'une ferme. Passer une barrière et poursuivre le chemin qui monte raide en zig zag afin de rejoindre la crête au niveau du col Pagalepoa  où l'on trouve les ruines d'une cabane. (450m ; 45mn)
Le chemin poursuit sur la crête, passe à gauche d'une arête rocheuse et rejoint un plateau herbeux peu pentu (800m; 45mn)
Le plus dur est fait!
On rejoint une bifurcation du sentier, où il est possible de poursuivre de suivre la crête(GR10), ou de rester en contrebas.
Si l'on a choisi la seconde solution, on rejoint alors un passage pierreux fait de dalles qui peuvent être très glissantes lorsqu'elles sont humides. On rejoint ensuite le col d'Iparla avec la borne frontière 90 et une croix un peu plus loin. On surmonte un dernier raidillon pierreux d'une centaine de mètre, puis la pente se couche et l'on arrive au sommet de l'Iparla (1044m; 30mn)

Shéma de la randonnée

Bibliographie : "la montagne basque : 400 itinéraires à travers les 7 provinces" de Miguel Angulo (Ed. ELKAR)

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LE VAUTOUR FAUVE

Le Vautour fauve (Gyps fulvus) est appelé " siarre " en basque. En France, cet oiseau n’existe pratiquement plus que dans les Pyrénées (une importante colonie niche dans les murailles d’lparla), et dans les Causses où il vient d'être réintroduit. 

Taille:95 à 105 cm de long
Envergure: 2m55 à 2m80
Poids: 9 Kg

Sommet de la tête : blanc, recouvert de duvet. Long cou couvert d'un duvet blanc d'où émerge une collerette de plumes blanches duveteuses.

Bec couleur corne pâle ; poitrine et ventre fauve. Dos et croupion chamois-brun ; rémiges et queue brun foncé-noir ; dessous strié de brun foncé. Yeux jaunes.

Au vol, le Vautour fauve se reconnaît à sa taille immense, à ses ailes longues, larges et arrondies à l'arrière, avec l'extrémité effilée et digitée pointant vers le haut, et à sa queue très courte et carrée.

Lourd et maladroit au sol, il plane magnifiquement; sa parfaite utilisation des courants ascendants lui permet de parcourir de grandes distances sans effort.
Grégaire, le Vautour fauve a un bec très puissant qui lui permet d'ouvrir le cuir des charognes. Il est incapable d'emporter de la nourriture entre ses pattes.

Le Vautour fauve quitte la colonie après le lever du soleil et y revient en fin d'après-midi. Incapable de pratiquer le vol battu sur de longues distances, il profite des courants ascendants pour s'élever dans l'espace. En colonie il parcourt souvent de longs trajets car il est sans cesse affamé (jusqu'à 100 km).
Dés qu'un Vautour repère une charogne, il alerte toute la colonie, et tout le monde se met à table ; c'est la "Curée".
Même si les Vautours ne dédaignent pas la chair putréfiée, ils préfèrent la consommer fraîche. Ils sont capables de jeûner pendant plusieurs semaines.
Ce sont les corbeaux, choucas ou autres craves qui les auront alertés.
Sa longévité peut aller jusqu'à plus de 40 ans, et son acuité visuelle jusqu'à 3 km au moins. Il n'a pas d'odorat.
En décembre, on peut assister à des parades nuptiales spectaculaires.

source

-des photos de vautours fauves :      Vautour 1        Vautour 2

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Photos et autres

Nom de l'album : Bidarray - Iparla

21 photos et shémas

Description de l'album : Ces photos proviennent de différents sites consacrés aux randonnées sur les crêtes d'Iparla: ...

(il est possible de retrouver leur url exacts en programmant une recherche google avec "crete Iparla" ou" vautour fauve Iparla" pour mots clés)

-D'autres précisions et illustrations sur le vautour fauve, plus conséquentes

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POUR ALLER PLUS LOIN DANS LA DECOUVERTE par rapport à l'un des thèmes du roman:

le journal intime d'un presoak (du 9 octobre 2000 au 31 décembre 2000)

suite du journal (du 1 janvier 2001 au 15 juillet 2001)

Page d'accueil avec différents dossiers sur le problème

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